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2020, une décennie favorable pour la filière horticole

L’ensemble des filières horticoles en Europe montre des signes certains de reprise après avoir traversé une décennie (2008/2018) compliquée, destructrice de valeurs, déstabilisante pour l’ensemble des acteurs. Tous les signaux se remettent au vert.

 

Des défis de la prochaine décennie.

L’ensemble des filières horticoles en Europe montre des signes certains de reprise après avoir traversé une décennie (2008/2018) compliquée, destructrice de valeurs, déstabilisante pour l’ensemble des acteurs. Tous les signaux se remettent au vert.

Le climat et l’environnement

Le changement climatique, n’est malheureusement plus une hypothèse mais une certitude. Toutes les entreprises vont devoir rapidement apprendre à calculer leur empreinte carbone, depuis la commande des intrants jusqu’au déchargement en point de vente. Elles vont devoir prouver en toute transparence leur engagement dans des processus de production, de logistique ou de distribution plus économe, moins polluant, plus respectueux de l’environnement. Moins de déchets et plus de recyclage, moins de produits phytosanitaires et engrais et plus de méthodes de naturelles, moins de dépense énergétique et plus d’économie circulaire, des variétés moins sensibles aux variations climatiques et plus résistantes aux maladies.

L’humanisation des rapports entre les acteurs

Les récents évènements sociaux, la difficile gestion des flux migratoires, la montée de l’intolérance et des violences sont des signes alarmants de la détérioration et de la déshumanisation des rapports entre les personnes, que ce soit dans ou en dehors de l’entreprise. Par ailleurs, les entreprises ont de plus en plus de mal à recruter de la main d’œuvre et à trouver les compétences adaptées aux nouveaux besoins. La prise en compte des attentes des individus, leur implication et leur motivation pour l’entreprise, leur formation continue et évolutive pour leur permettre de s’adapter au changement permanent, seront certainement un des axes d’action prioritaires pour les responsables.

La puissance digitale et la transformation numérique

Digitalisation, I.A intelligence artificielle, objets connectés, instantanéité de l’information, c’est une évolution plutôt qu’une révolution. C’est un mouvement en accélération qui a déjà commencé depuis quelques années, mais qui écarte définitivement du marché les entreprises réticentes à l’intégration de ces nouvelles technologies. En production, l’automatisation des tâches pénibles, le contrôle instantané et permanent de l’état des plantes pour interagir sur leurs besoins physiologiques et leur environnement de culture, l’appréciation de leur stade de vente. En commerce, les Web Shop, catalogues en ligne, capacité de marketing prédictif. En logistique, la traçabilité, l’assemblage sur mesure de commandes, la diminution des délais de livraison, l’anticipation des besoins, etc…

 

Les 3 principaux avantages de la filière.
« Le végétal, essentiel à la vie »

La prise de conscience des consommateurs, des décideurs, des urbanistes, des entreprises pour une vie et une ville plus verte a fortement évolué au cours de ces dernières années. D’accessoire, le végétal est devenu essentiel, vital, incontournable. La montée en puissance de la demande va coïncider avec la diminution de l’offre au niveau européen, favorisant la remontée des prix et des marges. Le végétal n’est plus seulement ornemental, il est aussi utile et fonctionnel, nourricier et thérapeutique. L’expansion rapide de l’agriculture urbaine va favoriser l’innovation variétale et la création pour répondre à de nouvelles demandes de solutions végétales, les arbres et arbustes par exemple absorbent et retiennent le CO2, purifient l’air, retiennent l’eau.

L’attrait du végétal local

Les signes de qualité, les garanties d’origine et de provenance, la transparence concernant le processus de production et la composition du juste prix, sont des informations de plus en plus réclamées par les consommateurs. Les donneurs d’ordre et décideurs sont contraints eux par la règlementation à prendre en compte la production locale dans leurs projets, mais ils se rendent compte petit à petit qu’un végétal local bien enraciné dans son milieu coûte en définitive moins cher qu’un végétal acheté au moins-disant. L’interprétation d’une provenance locale peut aller du local au national, mais l’empreinte carbone de la logistique des plantes va peser de plus en plus lourd dans les décisions.

Une interprofession attentive

Dans le contexte actuel, vu la complexité et les difficultés à résoudre les problèmes pour une entreprise isolée, la mutualisation et l’implication des énergies au sein d’une interprofession vraiment représentative est essentielle. Val’Hor s’occupe bien de la production de ressources pour la filière par les études, la prospective et l’innovation. Cet organisme favorise le développement économique des entreprises du végétal et développe le marché des particuliers et le marché des donneurs d’ordre par une communication collective renouvelée.

 

Les trois principaux inconvénients de la filière.

Le retard en R&D et en transformation numérique

A quelques exceptions près et sauf en pépinière, les producteurs français sont dépendants de la R&D et des obtentions variétales étrangères. En ce qui concerne le commerce végétal français, le retard pris dans l’utilisation de plateformes numériques centralisées pour la mise à disposition de l’offre est dommageable à la performance économique des entreprises. Et le manque de plateformes logistiques dédiées au végétal constitue un handicap de plus en plus difficile à surmonter. Les deux avantages, végétal essentiel et végétal local, ne peuvent être bien exploités que si les conditions numériques et logistiques sont actualisées.

L’individualisme des acteurs 

Trop peu d’entreprises horticoles en France mutualisent leurs forces et leurs moyens. Les trois principaux défis relevés ci-dessus ne peuvent plus être abordés par une entreprise isolée. Pour répondre aux demandes centralisées de la distribution, il faut mettre en place une offre centralisée dotée des moyens numériques et logistiques adéquats.

Le manque de concertation entre production et distribution

Les consommateurs sont de plus en plus attentifs aux attraits du végétal, à l’origine des produits, aux conseils et accompagnements qu’ils vont demander sur leur point de vente ou sur internet. Les réponses à ces attentes ne peuvent se faire que par une concertation performante entre producteurs et distributeurs. Malheureusement, chacun reste encore dans ses postures convenues et dans ses habitudes de négociation. Une meilleure concertation entre production et distribution, pourrait valoriser les nouvelles capacités numériques d’anticipation des attentes de consommation par une co-création de solutions commercialement attractives.

Le salon du végétal, un carrefour indispensable pour échanger sur ce marché.

Pour faire face aux défis à venir, saisir les opportunités qui seront présentées au salon, éloigner les menaces par une concertation active entre professionnels et entre les différents segments de la filière, le salon est un moment fort. Il doit être visité non seulement par tous les responsables d’entreprise, mais aussi par les responsables de point de vente des enseignes, les équipes d’espaces verts des collectivités, les paysagistes, les enseignants, les fournisseurs. Le temps à y passer et la dépense pour y aller ne sont en aucun cas un obstacle au regard de l’intérêt d’une telle visite et du retour sur investissement très rapide que l’on en retirera pour bien aborder la décennie à venir.

Brand Wagenaar – Mars 2019

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