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À VENDRE ! VÉGÉTAL !

La vente est un métier simple, il suffit de trouver un produit adapté à la demande, avec un bon rapport qualité-prix. Jusque-là, c’est assez facile, mais s’il n’y a pas de demande ? Faut-il créer l’envie ? C’est bien toute la question du végétal…

 

Végétal : les raisons d’achat évoluent

Autant pour le repas du midi, ou même du soir, impossible de se tromper, nous avons un vrai besoin de nourriture et nous devons trouver le point de vente adapté à notre envie. Pas cher, bio, bon, copieux… Je vous fais confiance, vous saurez faire le choix qui vous correspond le mieux en fonction de la situation et de votre faim.

 

Mais le végétal, lui, ne correspond pas vraiment à un besoin primaire, la motivation d’achat pour un conifère de rocaille ou une graminée n’a rien à voir avec son nom, son exposition ou son développement. La plante termine dans le chariot de notre consommateur pour des raisons bien différentes : le coup de cœur ou le bienfait qu’elle nous procure.

Le bien manger, le bien-être, le bien-vivre et le beau sont les critères associés à la motivation d’achat de cette grande famille.

Se pose alors la question de la mise en marché qui doit peu ou prou s’adapter à cette envie du consommateur pour lui faire sortir 4 sous de son porte-monnaie.

 

En d’autres termes, la vente de plante est terminée, nous sommes des vendeurs de solution qui vont nous conduire vers notre bien-être.

  • Nous n’achetons pas un pommier, nous achetons une promesse de pomme et de fleurs.
  • Nous n’achetons pas un pied de tomate, nous achetons une promesse de salade d’été.
  • Nous n’achetons pas un rosier, nous achetons une promesse de parfums et de couleurs.
  • Les chromos changent et nous voyons apparaître des recettes ou des solutions pour gérer telle ou telle variétés.

 

Et s’il fallait aller encore plus loin ?

Notre métier est géré par des acteurs de conviction, techniciens et passionnés, et dans cette logique végétale, on en oublierait que la plante est aussi un produit de consommation qui doit sortir du rayon et qui répond aux mêmes codes que les autres, à savoir l’adaptation à la demande et le marketing qui va avec.

Le nom, la technicité et les soins sont relégués au second plan. Dans toutes nos présentations, nos communications et nos écrits sur les familles de plantes, ce qui compte, c’est la destination, ce que procure le produit à son propriétaire.

 

En vrac, nous allons donc devoir nous pencher sur les couleurs, les saveurs, les parfums, les solutions pour avoir de l’ombre au jardin, les solutions pour faire plaisir, se faire plaisir, pour attirer les oiseaux…

Bégonia, œillet d’Inde ou autre soucis ne seront plus classés dans les plantes à massif, mais dans les fleurs comestibles. Savez-vous qu’on peut faire des beignets de feuille d’érable du Japon ? De combien de degré un arbre limite-t-il la température au sol pour un été plein de fraicheur. Note de tête, de cœur ou de fond ? Et si nous classions les rosiers en fonction de leur fragrance ? Salle de bain, cuisine… Classique, moderne, jeune… ? Pourquoi ne pas vendre les plantes d’intérieur en fonction de leur destination ou de leur style ?

 

Peut-être aurons-nous des réponses dans  « Le jardin Pixel » lors du salon du végétal, en plein cœur du grand Palais. Qui ne tente rien… Producteurs, obtenteurs et distributeurs et des intérêts communs dans la démarche ! Et le consommateur aussi !

Roland Motte.

 

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