Mieux prédire les propriétés de rétention en eau et d’aération des constituants des substrats horticoles

Enjeux de la gestion de l’eau dans les substrats horticoles

Lors du Salon du Végétal, une conférence a porté sur l’amélioration des connaissances et des techniques permettant de prédire les propriétés des substrats horticoles en matière de rétention en eau et d’aération. L’objectif principal est d’optimiser les supports de culture pour répondre aux besoins croissants des productions hors-sol tout en limitant l’impact environnemental.

Avec une population mondiale en croissance et une demande accrue en produits horticoles, il devient essentiel de concevoir des substrats toujours plus performants. L’enjeu repose principalement sur l’efficience de l’eau, en raison des contraintes hydriques de plus en plus marquées. Actuellement, l’agriculture utilise environ 70 % de l’eau douce disponible, ce qui oblige à développer des méthodes permettant de produire plus avec moins de ressources hydriques.

Les pratiques de culture hors-sol se sont largement développées, notamment pour la production de fraises ou de tomates, permettant une meilleure maîtrise de l’eau et des nutriments. Cependant, ces systèmes nécessitent des substrats performants, capables de garantir un équilibre entre rétention hydrique et aération racinaire. L’amélioration de ces propriétés physiques repose sur une sélection rigoureuse des matériaux et sur l’adoption de nouvelles technologies d’analyse.

Nouvelles méthodes d’analyse des substrats

L’étude présentée au Salon du Végétal met en avant des approches innovantes pour caractériser la structure et les propriétés des substrats. Une technologie d’analyse d’image dynamique a été utilisée pour examiner les tailles et formes des particules, permettant une meilleure compréhension de l’impact de la texture sur les performances agronomiques.

Différents matériaux ont été étudiés, incluant la tourbe, les écorces compostées, les fibres de coco et de bois, ainsi que des substrats minéraux comme la perlite. L’objectif est d’identifier des alternatives viables à la tourbe, dont l’exploitation doit être réduite pour des raisons environnementales. La caractérisation des particules a montré que la longueur et la circularité sont des paramètres essentiels pour évaluer la rétention en eau et l’aération. Contrairement aux méthodes classiques de tamisage, cette nouvelle approche permet d’établir des corrélations plus précises entre la granulométrie et les propriétés physiques des substrats.

Les résultats obtenus confirment que certaines fractions de matériaux présentent des performances comparables à celles de la tourbe en matière de rétention hydrique, offrant ainsi des perspectives intéressantes pour le développement de substrats plus durables.

Perspectives pour l’amélioration des substrats horticoles

Les travaux menés dans cette étude permettent d’optimiser la formulation des substrats en fonction des besoins spécifiques des cultures. L’adoption de critères basés sur l’analyse des particules facilite la sélection des composants les plus adaptés aux objectifs agronomiques et environnementaux.

Les fabricants de substrats peuvent ainsi ajuster leurs mélanges en fonction des paramètres définis, en privilégiant des matières premières locales et renouvelables. L’amélioration de la gestion de l’eau passe également par une adaptation des pratiques d’irrigation, intégrant les nouvelles connaissances sur les interactions entre substrat et racines.

Dans un contexte de transition écologique et d’optimisation des ressources, ces avancées scientifiques offrent des solutions concrètes pour répondre aux défis de l’horticulture moderne. L’intégration de ces nouvelles méthodes d’analyse pourrait contribuer à la réduction de l’empreinte hydrique des cultures et à une meilleure résilience face aux aléas climatiques.

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