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Rencontre avec Alain Delavie, Directeur de la rédaction du magazine Rustica et Président du jury Innovert®

Alain Delavie, Directeur de la rédaction du magazine Rustica et Président du jury Innovert®

En tant que Président du jury Innovert, quelles sont vos motivations pour vous investir dans le concours ?

Il y a beaucoup de motivations ! Je connais le Salon du Végétal depuis très longtemps et je trouve que c’est un salon incontournable ; c’est le grand rendez-vous de toute la profession horticole. Le concours Innovert®, je m’investis dedans car je trouve qu’il est indispensable : c’est mettre en avant les nouveautés des horticulteurs, des producteurs, et ça, on ne le fait jamais assez même si les professionnels communiquent sur leurs innovations. Le concours est un moyen de les faire connaître davantage, c’est une vitrine exceptionnelle ; non seulement, vis-à-vis des autres producteurs, mais aussi des jardineries et autres points de vente de jardinage, des acheteurs qui vont mettre en rayon et vendre ces plantes. Donc tout ce qui peut être fait pour mettre en avant ces nouveautés est une bonne chose, d’où mon implication dans ce concours.

Innovert®, c’est un concours que j’ai toujours suivi avec intérêt en tant que journaliste, mais je le suivais de l’extérieur c’est-à-dire que je voyais les résultats. J’avoue que de tout suivre depuis le début, de voir toutes les plantes, toutes les innovations proposées, d’écouter les avis et réflexions qu’elles suscitent, me permet de mieux les connaître et d’avoir des éclairages supplémentaires sur le monde de l’horticulture, et ce qu’il propose. De cette façon, on a un regard encore plus pertinent sur ces nouveautés. Quand on va seulement voir sur le stand des produits primés, il se peut qu’on y passe trop brièvement. C’est dommage parce qu’il y a vraiment des innovations réelles chaque année ainsi que des tendances dans les évolutions.

 

La troisième motivation est personnelle ; j’adore la nouveauté, j’adore l’innovation et c’est vrai que je suis toujours gourmand et friand de voir ces innovations. Donc ça me permet de mieux les découvrir et de les suivre, d’aller à la rencontre des producteurs.

Pour vous qu’est-ce qu’un produit innovant aujourd’hui dans le secteur du végétal ?

Pour une nouvelle variété, que ce soit une rose, un dahlia, un légume, un arbre, ou autre, il doit avoir des critères réels de nouveauté en comparaison des variétés déjà existantes sur le marché. Ça peut être un simple changement de couleur, souvent c’est plus. Aujourd’hui, le marché du jardin a beaucoup changé : ceux qui n’étaient pas passés aux produits bios doivent jardiner bio depuis le 1er janvier 2019, du fait de l’application de la loi Labbé (et c’est très bien) !

Aujourd’hui, un rosier ne doit pas seulement être joli et sentir bon, il doit aussi être résistant aux maladies. Il doit apporter un réel plus, dans toute la chaine de distribution jusqu’aux points de vente. Il doit aussi permettre de faire en sorte que les coûts de distribution soient minimes.  Un produit innovant aujourd’hui a beaucoup de critères à prendre en compte : aussi bien pour la grande distribution que pour le jardinier final, c’est-à-dire l’acheteur, car c’est lui qui va dire « j’aime » ou « je n’aime pas ». La nouveauté doit être visible, quelqu’un qui passe dans une jardinerie a souvent peu de temps, ou il ne prend pas vraiment le temps de se poser la question de l’innovation. L’innovation doit « sauter » aux yeux du consommateur. Or, ce n’est pas toujours le cas.

Quels sont les critères qui retiennent particulièrement votre attention pour sélectionner les produits ?

Quand on est sur les premiers jugements, on s’assure que c’est véritablement une nouveauté et que cela apporte quelque chose de nouveau au domaine dans lequel la plante est présentée. Il faut aussi que l’on soit dans l’ère du temps. Comme je le disais précédemment, un rosier doit être « résistant » aux maladies pour permettre d’avoir un jardin où on ne traite plus, ou avec des produits bios. Il y a le côté très affectif, très séduisant de la variété. La plante doit aussi respecter tous les critères de la production. Elle doit être facilement produite, quand je dis facilement, il ne faut pas que ce soit une plante trop compliquée à produire sinon cela met en danger les producteurs et la chaîne jusqu’à la distribution. Dans l’innovation, les critères sont très factuels, on a des COV, des certificats. Enfin et c’est ça qui fait la force du jury Innovert®, nous venons d’horizons différents et nous avons des visions plus affinées sur les caractères innovants d’une plante ou d’un produit.

 

Que pensez-vous du Jardin Pixel, ce nouvel espace de 700 m2 en complément du concours ?

Le concours Innovert® met l’accent sur les nouveautés. Cependant, on montre la plante toute seule, et je pense qu’aujourd’hui le grand avantage du Jardin Pixel, c’est que c’est un espace d’inspiration et de démonstration. Les jardinières déjà créées sont des mini mises en situation, et c’est très important. En fait, on vend un peu plus de rêve et on vend aussi surtout des idées aux producteurs et distributeurs pour construire leurs gammes à venir et la manière de les présenter. De plus, avec l’ouverture au grand public le jeudi après-midi, c’est l’occasion ou jamais de donner des idées aux jardiniers amateurs pour qu’ils repartent avec des photos, et qu’ils se disent « tiens, je ferai ça dans mon jardin quand la plante sera disponible ». Le salon se déroulant en septembre, si la plante est une annuelle, ou des bulbes « et bien je ferai ça l’année d’après. » Donc c’est un espace d’inspiration, d’idées qui est plus que complémentaire, je pense qu’il est indispensable. En effet, dans la présentation du concours Innovert®, on présente la plante brute, toute seule mais maintenant on va plus loin en disant « voilà comment vous pourriez faire chez vous » et je trouve ça très intéressant à développer.

 

En tant que visiteur, pourquoi venez-vous au salon et quelles sont vos attentes ?   

Alors j’y viens en tant que journaliste, pour repérer les nouveautés, les tendances, que je vais relayer auprès de mes lecteurs, ça c’est une première chose. J’y viens en tant que jardinier, donc en tant qu’amateur et passionné de plantes : j’aime bien voir quelles sont les tendances, les nouvelles plantes, ça m’attire beaucoup. Enfin, je viens aussi au Salon du Végétal pour rencontrer ceux qui les produisent, parce que c’est aussi beaucoup une histoire d’hommes et de femmes, ce n’est pas qu’une histoire de végétal. Les échanges avec les producteurs et les distributeurs sont très importants, parce qu’ils ont cultivé cette plante, ils l’ont créée donc ils ont des comparaisons, ils ont plein de choses à dire qu’on ne perçoit pas toujours. Beaucoup de découvertes, d’informations et d’échanges !

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